• Le braconnage

    Le braconnage
    <div-container></div-container> <div-container></div-container> <div-container></div-container> <div-container></div-container>Le massacre des éléphants

    On distingue trois principales catégories de braconniers :

    - Les chasseurs d'éléphants pour l'ivoire, essentiellement des Soudanais;

    - Les braconniers pour la viande : on trouve dans cette catégorie des ressortissants des deux pays limitrophes. Les animaux chassés sont surtout les buffles, les élands de Derby, les hippotragues, les bubales, les damalisques et les girafes; toutefois, léopards, autruches et lions peuvent aussi être la proie de ces chasseurs. Le parc de Manovo-Gounda-Saint Floris et la région ouest du parc national de Bamingui-Bangoran sont les plus concernés par ce type de braconniers.

    - Enfin, les collecteurs de miel, se livrant également au braconnage des pythons, des crocodiles du Nil, des tortues géantes terrestres, des antilopes de petite et moyenne taille, constituent la dernière catégorie originaire surtout du Soudan et beaucoup moins du Tchad.
     

    Dans cette saison sèche passé, plus de 250 éléphants ont été tués. Cette recrudescence est inquiétante et pourrait, si elle n'est pas rapidement enrayée, réduire à néant tous les efforts fournis depuis plus de dix ans et affecter la structure de la population d'éléphants en recomposition après le braconnage intensif des années 1980.
    Ainsi, au cours d'une opération d'anti-braconnage menée dernièrement, le PDRN (programme de développement de la région Nord) a saisi à des braconniers soudanais 138 pointes d'ivoire dont 54 appartenant à des éléphants mâles et 84 à des éléphants femelles. Une analyse du poids des pointes confisquées donne, toutes classes d'âge confondues, un poids moyen par pointe de 2,72 kg. Les militaires disposant d'un armement conséquent s'en servent pour la chasse. Juchés sur leurs véhicules ils tirent au hasard, dans les troupeaux, tuant aussi bien les jeunes animaux que les femelles. Nombre d'animaux sont blessés et s'en vont mourir plus loin...

     



    Le braconnage est particulièrement important dans le nord-est, où certaines personnes mangent de l'éléphant, et au sud de l'Inde, où 90 % des mâles portent des défenses. Peau, os et dents sont de plus en plus recherchés dans différentes régions.
    La peau, par exemple, fait l'objet de contrebande en Thaïlande, où elle est transformée en sacs et en chaussures, et en Chine où les cendres sont utilisées pour traiter les ulcères et les blessures. La cendre des os est prescrite pour les problèmes d'estomac.
    Quant au braconnage des bébés éléphants, et donc l'abattage de leurs mères et d'autres éléphants ayant essayé de leur porter secours, il se développe du Cambodge au Vietnam, en passant par la Birmanie et le Laos, et alimente le marché thaïlandais en particulier. Les éléphanteaux sont alors vendus pour quelques milliers de dollars américains à des stations touristiques pour faire des tours de cirque et émerveiller des touristes attendris par ces mignonnes petites créatures...

    L'ivoire n'a pas de valeur, la seule véritable richesse durable est l'éléphant vivant lui-même.

     

     

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